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Promenade romantique à Chenonceau

Ses galeries sur le Cher sont un symbole des châteaux de la Loire tandis que l’empreinte des femmes est partout dans cette bâtisse, des façades aux jardins, en passant par les œuvres de la collection artistique.

Ses jardins fleuris au printemps, le reflet de ses arcs sur le Cher, sa silhouette gracieuse, comme posée sur la rivière et si emblématique des châteaux de la Loire… Chenonceau est une merveille, empreinte d’un indéniable romantisme, autour de laquelle il fait bon se balader en toute saison. L’automne permet d’apprécier les couleurs orangées des feuillages du domaine, certes moins grand que le parc de châteaux comme Fontainebleau ou Chambord, mais qui offre une perspective mémorable sur sa singulière galerie enjambant le cours d’eau. Pourquoi pas à vélo, que l’on peut louer à proximité ou au détour d’une des excursions de groupe organisées entre Blois et le domaine.

On peut aussi aller se perdre dans le labyrinthe italien au cœur de la clairière du parc de 70 hectares. Puis à l’approche des beaux jours, la douceur du climat jadis appréciée par Marie Stuart, reine d’Écosse et de France, révèle aux visiteurs les senteurs et les coloris des jardins, depuis lesquels on prend la mesure de la bâtisse en pierre de taille, imposante mais délicate. Prenons toutefois le temps d’y entrer, sur les traces de Catherine de Médicis ou Diane de Poitiers.

Le « Château des Dames »

Le nombre de personnalités féminines qui en ont eu la charge, l’ont transformé et ont ensuite permis de le conserver lui a d’ailleurs valu son surnom de « Château des Dames ». C’est même une femme, Katherine Briçonnet, qui a supervisé la construction souhaitée par son mari, le politique du XVe siècle Thomas Bohier. Elle est considérée comme l’architecte de la première version du château, dont il ne reste aujourd’hui que le donjon, la Tour des Marques.

L’emblématique pont de Diane, constitué par deux galeries superposées, ne sera ajouté que vers 1577 par Catherine de Médicis. La reine-mère aime Chenonceau et y organise des fêtes somptueuses. Une ambiance bien différente de la vie du château au XXe siècle, tandis que la bâtisse fut transformée en hôpital militaire pendant la Grande Guerre. Cent vingt lits y étaient alors installés dans les galeries qui surplombent le Cher, ainsi qu’une salle d’opération ultra performante pour l’époque, équipée d’un des premiers appareils de radiographie à rayons X.

Si une partie de la « Galerie des Dômes » rend hommage à la mémoire de ceux qui ont permis de soigner plus de 2 250 blessés, le mobilier et les œuvres d’art du château permettent majoritairement de se replonger dans l’architecture italienne et la renaissance. Car au-delà de la beauté du monument de l’extérieur, on va aussi à Chenonceau pour y admirer des toiles de Bassano, Sassoferrato, Ribalta, Veronese, Murillo, mais aussi Rubens, Le Tintoret ou encore Van Dyck. Une visite à la fois bucolique et culturelle à faire très facilement sur un week-end ensoleillé.

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