Si le confinement est très contraignant, il a également du bon. Car quand l’économie tourne au ralenti, l’environnement dit merci ! Voici les causes de la baisse de la pollution en ville, et ses conséquences sur notre santé.
Covid-19 oblige, près des deux-tiers des habitants de la planète sont confinés chez eux, depuis 4 mois pour certains. Forcément, l’impact sur les activités humaines a été particulièrement important. L’activité industrielle est à l’arrêt dans de nombreux domaines. Le trafic routier est en net recul, se limitant aux besoins élémentaires. A Paris, le taux de congestion est ainsi passé de 75% en moyenne aux heures de pointe à seulement 9% ! Des chiffres spectaculaires que l’on retrouve dans d’autres métropoles françaises telles que Lyon ou Marseille. On sait que le transport automobile est très polluant : sa réduction a donc entraîné une nette baisse de la pollution, avec une amélioration immédiate de la qualité de l’air.
Depuis le début du confinement, on a ainsi enregistré jusqu’à -50% des émissions d’oxydes d’azote (NO2) dans la métropole du Grand Strasbourg. En Occitanie, selon l’observatoire de la qualité de l’air, la baisse des concentrations de CO2 a également atteint les -50% !
Plus de vies sauvées
Cette baisse de la pollution se voit même du ciel. Grâce au satellite Sentinel-5P, placé en orbite à 800 kilomètres au-dessus de nos têtes, l’Agence spatiale européenne a pu relever un recul moyen de 30% des émissions de NO2 dans des villes telles que Milan, Madrid, ou encore Athènes. En Chine, d’où est partie l’épidémie, les effets du confinement sur la pollution ont également été nettement ressentis, avec une baisse moyenne de 25% des émissions de gaz à effet de serre en février et en mars, et un taux de particules fines en retrait de près de 30%.
Une tendance à poursuivre
Des chiffres qui ont de quoi faire réfléchir : on estime que sept millions de personnes meurent chaque année indirectement des effets de la pollution de l’air. Depuis le confinement, son net recul donc a permis d’épargner nos poumons. Pour que cette tendance se poursuive après le confinement, il faudra sans doute mettre en place des systèmes généralisés de limitation de la circulation automobile, mais également agir pour que l’industrie et l’agriculture privilégient des sources d’énergie et des process respectueux de l’environnement.